Partage d'évangile quotidien
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Clauses particulières

Mer. 29 Septembre 2010

Luc 9, 57-62 traduction : Comparer plusieurs traductions sur le site 4evangiles.fr Lire le texte grec et sa traduction (anglaise) mot-à-mot sur le site interlinearbible.org

En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. » 

Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. » 

Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. » 

 

 

Le passage de la mer Rouge, par He-Qi

 

 

On sent ici ce que le royaume représente pour Jésus, la radicalité de changement des comportements qu'il implique, l'imminence aussi de sa venue.

Il n'y a plus de temps ni de lieu pour dormir, au sens propre comme au sens figuré. Jésus n'est pas maître de son destin, il ne peut pas organiser sa vie, prévoir, planifier, l'intendance et la logistique. Non, il ne sait pas où il sera demain, trouvera-t-il un hôte accueillant pour la nuit, sera-t-il rejeté par la population d'un village ? C'est le royaume et sa prédication qui commandent.

Il n'y a pas de temps non plus pour le doute et les hésitations. Le monde ancien ne se laissera pas faire comme ça, sans résistance. Il faut le vaincre avec une détermination sans faille, fondre sur les rangs de l'ennemi à la vitesse de l'éclair, qu'il n'ait pas le temps de se rendre compte de ce qu'il lui arrive. Le monde ancien est déjà vaincu, il est mort, tu n'as plus rien à faire là-bas.

On voit aussi à quel point Jésus y croit. Quelqu'un, aujourd'hui, nous tiendrait ce langage, nous nous méfierions. Il fait sûrement partie d'une secte, penserions-nous.