Partage d'évangile quotidien
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Demeures

Ven. 23 Avril 2010

Jean 6, 52-59 traduction : Comparer plusieurs traductions sur le site 4evangiles.fr Lire le texte grec et sa traduction (anglaise) mot-à-mot sur le site interlinearbible.org

Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » 

Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

« En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. 

« De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » 

Voilà ce que Jésus a dit, dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm. 

 

 

L'arche d'alliance, par He-Qi

 

 

Autre thème récurrent de jean : le Père est en moi et je suis dans le Père, ou son amour est en moi, ou sa vie, et je serai en vous et vous serez en moi, ou je suis en vous, ou je vis en vous, etc...

A petite dose, ça peut passer, ça a même un côté assez poétique, ou mystique. Mais poussé trop loin, on arrive à ne plus savoir qui est qui, où sont les limites, et finalement ça ne nous avance plus à rien du tout, qu'à une soupe indistincte où tout le monde flotte dans le même bouillon, tout se vaut, et rien n'a plus d'importance. C'est ce qui est historiquement arrivé à la communauté où est né l'évangile de Jean. Certains poussèrent tellement haut la christologie haute, que Jésus en perdit son humanité, et cela finit par un schisme.

En poussant le raisonnement jusqu'à l'absurde : de même que le Père et le Fils sont des personnes divines, de même le Fils et moi-même sommes des personnes divines !

Commenter cet évangile

A
<br /> <br /> Après quelques jours d'absence (il faisait un temps magnifique, là-bas), me voici de retour...<br /> <br /> Le question du jour semble être "Qui est ce Jésus, qui tient de tels propos, et agit de telle manière... ?" Une question qui n'est pas neuve, et que les disciples eux-même se posaient.<br /> <br /> Ainsi, après la tempête apaisée, osèrent-ils un incongru "Tu es le Fils de Dieu", et plus tard, témoignant du ressuscité, il en parlaient comme du "Seigneur". Sans vraiment spécifier ce qu'ils<br /> entendaient par là, en terme de philosophie. En fait, les "titres" qu'ils lui décernaient, pour imprécis qu'ils aient été, se révélaient tout à fait suffisants à exprimer (quoique confusément) la<br /> place absolument unique que Jésus-Christ tient dans la Réalité.<br /> <br /> Du moins, tout à fait suffisantes tant que personne ne s'amusait à en préciser le sens d'une manière hétérodoxe.<br /> <br /> En effet, si nous sommes deux à dire "le Christ est le Seigneur", nous pouvons paraître d'accord. Mais si pour l'un cela signifie "Le Christ est Dieu", et pour l'autre "Le Christ est une<br /> créature", nous ne sommes en fait pas d'accord.<br /> <br /> Il faut dès lors revenir aux écrits des apôtres, pour tenter de comprendre ce dont ils ont effectivement témoigné.<br /> <br /> L'imprécision relative, au plan de la terminologie, des premiers témoins de la période post-apostolique (en particulier St Ignace d'Antioche, St Justin martyr, Théophile d'Antioche…) ne doit pas<br /> masquer qu'ils confessent ce qu'il est convenu d'appeler une "christologie haute" : Jésus n'est pas un simple "maître à penser" ; il est Dieu devenu humain…<br /> Il fallu cependant, au fil des décennies, face aux explications hasardeuses d'un Valentin et de ses disciples gnostiques, d'un Arius et de ses conceptions bien rationalistes (dans le contexte de<br /> l'époque), d'un Eutychès (et sa christologie "plus que trop haute"), définir, trouver un vocabulaire de plus en plus précis, de plus en plus technique pour rendre compte de manière toujours<br /> fidèle du contenu de la foi des apôtres, dans ce qu'elle avait d'affirmatif et de paradoxal.<br /> Cette affirmation du caractère absolument unique de Jésus a été formulée en particulier par les pères du Concile de Chalcédoine (4e concile œcuménique) :<br /> Suivant donc les saints pères, nous enseignons tous unanimement que nous confessons un seul et même Fils, notre Seigneur Jésus Christ, le même parfait en divinité, et le même parfait en humanité,<br /> le même vraiment Dieu et vraiment homme (composé) d'une âme raisonnable et d'un corps, consubstantiel au Père selon la divinité et le même consubstantiel à nous selon l'humanité, en tout<br /> semblable à nous sauf le péché, avant les siècles engendré du Père selon la divinité, et aux derniers jours le même (engendré) pour nous et notre salut de la Vierge Marie, Mère de Dieu selon<br /> l'humanité, un seul et même Christ, Fils, Seigneur, l'unique engendré, reconnu en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation, la différence des natures<br /> n'étant nullement supprimée à cause de l'union, la propriété de l'une et l'autre nature étant bien plutôt gardée et concourant à une seule personne et une seule hypostase, un Christ ne se<br /> fractionnant ni se divisant en deux personnes, mais un seul et même Fils, unique engendré, Dieu Verbe, Seigneur Jésus Christ, selon que depuis longtemps les prophètes l'ont enseigné de lui, que<br /> Jésus Christ lui-même nous l'a enseigné, et que le Symbole des pères nous l'a transmis.<br /> <br /> Comme quoi, il n'y a pas lieu de pousser des raisonnements jusqu'à l'absurde…<br /> <br /> <br /> <br />
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