Le prince de la paix
Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
« Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »
voir aussi : Destruction du temple
L'association de Jésus avec la paix n'est pas si courante qu'on le croierait. C'est sans doute Jean qui en parle le plus explicitement, dans le discours d'adieu "c'est ma paix que je vous donne ...". Parmi les synoptiques, c'est Luc qui en parle le plus, souvent après une conversion "ta foi t'a sauvé, va en paix".
On voit que la paix de Jésus n'est pas l'objet premier de son ministère. La prédication, l'enseignement, de Jésus sont centrés sur le Royaume, mais la paix vient alors comme une confirmation de ce qu'on a fait le bon choix. On pourrait dire que la paix est la pierre de touche de ceux qui sont entrés dans le royaume.
Il ne s'agit pas d'une paix qui nous délierait de tout souci, ce n'est pas une évasion. On voit bien le genre de vie qu'ont eue les premiers chrétiens, ceux-là mêmes auxquels il avait explicitement donné sa paix ! Non, il s'agit d'une paix en profondeur, d'une certitude qui, au-delà des péripéties de ce monde, fait que nous pouvons dire que nous sommes fondés comme sur un roc.
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