Du cœur à l'ouvrage
« Jamais un bon arbre ne donne de mauvais fruits ; jamais non plus un arbre mauvais ne donne de bons fruits. Chaque arbre se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L'homme bon tire le bien du trésor de son coeur qui est bon ; et l'homme mauvais tire le mal de son coeur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du coeur.
« Et pourquoi m'appelez-vous en disant : 'Seigneur ! Seigneur !' et ne faites-vous pas ce que je dis ?
« Tout homme qui vient à moi, qui écoute mes paroles et qui les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. Il ressemble à un homme qui bâtit une maison. Il a creusé très profond, et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l'inondation, le torrent s'est précipité sur cette maison, mais il n'a pas pu l'ébranler parce qu'elle était bien bâtie.
« Mais celui qui a écouté sans mettre en pratique ressemble à l'homme qui a bâti sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s'est précipité sur elle, et aussitôt elle s'est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »
voir aussi : Bonnes intentions
Il existe en nous une couche profonde, solide, ferme, inébranlable, sur laquelle nous pouvons bâtir notre vie. Nous ne sommes pas contraints à cette errance perpétuelle, à ces variations continuelles suite aux aléas de la vie. Non qu'il n'y ait plus d'aléas, mais qu'ils ne nous affectent plus de la même façon, qu'ils ne touchent plus que la surface de notre personnalité, parce que notre être profond, lui, demeure stable.
Il ne dépend pas que de nous de trouver ou non notre rocher intérieur : c'est un don. Et heureusement, car si il ne nous était pas donné, il serait sujet à fluctuations, et finirait tôt ou tard par s'effondrer lui aussi. C'est un don, mais si nous ne le cherchons pas, nous ne le trouverons pas non plus. Il nous faut préparer le terrain, affiner notre conscience et nos perceptions, pour être capables de le reconnaître lorsqu'il nous sera donné.
Dieu, mon rocher, mon salut ! (Psaume 61/62)
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