Foules un jour ...
Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth et accostèrent. Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l'on apprenait sa présence.
Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
voir aussi : Raz-de-marée
Toucher ne serait-ce que la frange de son manteau ! Comme si la source de guérison qui s'épandait par lui déteignait au passage sur ses habits et leur conférait à leur tour le pouvoir de guérir. Ou comme Elisée, qui ramassa le manteau d'Elie après son enlèvement au ciel, et s'en servit pour assécher un passage à travers le Jourdain, comme Elie l'avait fait peu avant.
Objets magiques ? Elisée avait-il vraiment besoin du manteau d'Elie, ou n'était-ce pas plutôt qu'un support à sa volonté de marcher sur les traces de son maître ? L'esssentiel n'était-il pas la 'double part' de l'esprit d'Elie qu'il venait de recevoir, et dont le manteau était un symbole fort, puisque c'est en le jetant sur Elisée que Elie lui signifia qu'il l'avait choisi comme élève.
De même, tous ces gens comprennent bien qu'ils ne pourront peut-être pas toucher Jésus lui-même, aussi se convainquent-ils qu'il leur suffit de toucher un bord de son manteau. Et ça marche, puisque l'essentiel est, pour leur part, dans la démarche de confiance qu'ils entreprennent. Quant-à nous, aujourd'hui, qui nous disons parfois 'Ah ! si j'avais pu vivre à cette époque et le rencontrer ...', prenons-en de la graine : même la frange du manteau n'est pas une nécessité.
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