Partage d'évangile quotidien

Au travers de ces deux textes, celui d'hier avec le 'cantique' d'Elisabeth, et celui d'aujourd'hui avec le cantique de Marie, deux mariologies sont en présence l'une de l'autre, avec ces deux prières classiques de la pratique chrétienne, le 'Je vous salue Marie' et le 'Magnificat'.

Si l'on s'intéresse à Jésus, on est obligé de s'intéresser aussi à Marie ; il n'est pas possible de considérer Jésus en-dehors de son incarnation dans un peuple et une famille précises. La foi de Jésus ne peut pas se comprendre en faisant abstraction de le foi juive, et plus précisément de la foi de ses parents, dont Marie.

Ensuite, on peut se sentir écrasé par la grandeur des personnages. Alors on se range derrière une christologie et une mariologie qui les figent dans un panthéon, qui certes est une marque d'humilité, mais qui permet aussi de se démarquer de ce qui me semble être au coeur de ce que nous demande Jésus. Jésus n'a jamais prétendu qu'il ferait quoi que ce soit à notre place. Ce n'est pas parce qu'il est entré dans, et a ainsi inauguré, le royaume, que ce dernier va nous tomber tout cuit dans la bouche rien qu'en disant 'Seigneur ! Seigneur !'.

De même pour Marie, nous pouvons la saluer chaque jour si bon nous chante en lui demandant de prier pour nous : 'Je vous salue Marie ...' mais à condition de ne pas oublier de nous associer à sa propre prière : 'il disperse les superbes, renverse les puissants de leur trône, comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides'.

Le royaume, c'est ça, et il ne viendra pas si nous ne faisons rien pour.