Partage d'évangile quotidien
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En attendant Jésus

Sam. 12 Novembre 2011

Luc 18, 1-8 traduction : Comparer plusieurs traductions sur le site 4evangiles.fr Lire le texte grec et sa traduction (anglaise) mot-à-mot sur le site interlinearbible.org

Jésus dit encore une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager : 

« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire.' Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête.' » 

Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » 

 

 

Élie est emporté au ciel, par He-Qi

 

 

voir aussi : La foi du charbonnier, Incarnation

Voici une petite parabole pleine d'humour et de malice, dont on imagine bien que Jésus en soit l'auteur. Simplement, il convient de l'extraire du contexte auquel elle a été restreinte ici. Sortons donc du cadre de l'attente exacerbée du retour de Jésus, des chrétiens en butte à l'hostilité des autres juifs et mettant tous leurs espoirs en une hypothétique manifestation définitive de leur rabbi.

Cette histoire de juge inique ne s'applique pas qu'à la prière, en elle-même. Elle nous parle aussi de notre agir chrétien, de cette béatitude annoncée par Jésus pour les pauvres, les simples, les petits. Nous pouvons effectivement passer pour ringards et naïfs lorsque nous refusons d'entrer dans les méthodes de ce monde, dans les jeux de pouvoirs et de corruptions, dans la loi du plus fort, du loup et des agneaux.

Bien sûr, l'issue ne sera pas toujours celle décrite avec ce juge. Et puis, avant d'en arriver là, si c'est le cas, il faudra du temps et de l'obstination, comme il est bien dit de la veuve. Mais avons-nous vraiment le choix, si nous nous réclamons de celui qui a préféré se laisser mettre à mort plutôt que de pactiser ?

Il ne s'agit pas d'attendre Jésus, il s'agit de le faire vivre en nous !

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