Partage d'évangile quotidien
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Ami de l'époux

Jeu. 15 Avril 2010

Jean 3, 23-36 traduction : Comparer plusieurs traductions sur le site 4evangiles.fr Lire le texte grec et sa traduction (anglaise) mot-à-mot sur le site interlinearbible.org

Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison. 

Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification. Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » 

Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui. L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé. 

« Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue. Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et personne n'accepte son témoignage. Mais celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la vérité. 

« En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l'Esprit sans compter. Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » 

 

 

Le baptême de Jésus, par He-Qi

 

 

Ah ! ce Jean sans aucune ombre de jalousie ! La comparaison utilisée parle pourtant d'elle-même : l'ami de l'époux. Bien sûr nous serions complètement dans le politiquement incorrect de dire que l'ami célibataire de l'époux pourrait avoir envie de lui piquer sa meuf. A ce point-là, d'ailleurs, ce ne serait plus un ami. Mais de là à ne même pas se dire : et pourquoi ce n'est pas moi qui suis à sa place, pourquoi ce n'est pas moi qui ait enfin trouvé l'âme soeur ?

La comparaison doit s'arrêter là. Il s'agit ici de bien plus que d'un couple qui retrouve cette unité originelle voulue par Dieu, il s'agit du Messie, cette personne unique dans toute l'histoire de l'humanité, voire de l'univers, qui inaugure leur noce collective avec ce même Dieu. Et peu importe au fond que ce soit Jésus, ou Jean, ou Gautama, ou Mouhammad qui ait été l'élu. Pourvu que les noces aient été effectivement inaugurées, et que chacun de nous y est convié, personnellement, à convoler.

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A
<br /> <br /> Oui, tout à fait ! Mon propos portait, cependant, d'une part sur la nécessité de sélectionner avec attention ces autres figures spirituelles (après tout, Cérinthe était un homme particulièrement<br /> religieux), et d'autre part sur le fait que si Gautama peut à juste titre nous apprendre beaucoup sur le renoncement (et la construction de la Légende des saints Barlaam et Joasaph que j'évoquais<br /> dans le commentaire n° 2 en est un exemple éloquent), peut-être convient-il de ne pas les placer "trop haut" : Jésus est ressuscité, ce qui n'est le cas ni du Bouddha, ni de Muhammad (ni de St<br /> Jean, de St François d'Assise, de Calvin ou de St Seraphim de Sarov...)<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Je crains que la seconde partie du commentaire n'ait fait fuir un autre Jean, celui qui rapporte cette parole du baptiseur.<br /> <br /> Restons donc dans un milieu d'abblution, d'immersion : Jean, le disciple du Seigneur, étant allé aux bains à Éphèse, aperçut Cérinthe à l'intérieur ; il bondit alors hors des thermes sans s'être<br /> baigné, en s'écriant : "Sauvons-nous, de peur que les thermes ne s'écroulent, car à l'intérieur se trouve Cérinthe, l'ennemi de la vérité !" (St Irénée, Adv Haer, III)<br /> <br /> Sans me pronnoncer sur la valeur personnelle de Muhammad (qui nie la mort et, par là, la résurrection de Jésus [Quran 4.157]), ou de Gautama (et quoique l'ascèse de ce dernier ait été incorporé<br /> à une vie de saint), je ne suis pas certain que Jean (l'un ou l'autre, d'ailleurs) les aurait<br /> agréé en tant qu'équivalents de l'Epoux.<br /> <br /> <br /> N'est pas le Messie qui veut...<br /> <br /> <br /> <br />
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A
Certes, n'est pas le Messie qui veut, pas plus que n'est bouddha qui veut.<br /> Si, en tant que chrétien, Jésus reste ma référence suprême, je peux quand même trouver des sources d'inspirations convergentes dans d'autres figures spirituelles, même non chrétiennes.