Grenouille de bénitier ?
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
« Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
voir aussi : L'Esprit déjà
J'aurais aimé être femme, pour connaître ces sensations de la croissance en soi d'une vie nouvelle, d'un nouvel être, à la fois si intime et pourtant distinct. J'imagine bien qu'une relation se noue entre les deux, tout au long de la grossesse. On sait que, par le biais du placenta et du cordon ombilical, le bébé baigne dans les humeurs de sa mère, ressent ses émotions, heureuses et malheureuses. Je suppose qu'il peut, de son côté, éventuellement manifester son mécontentement par des coups de pieds ou de poings.
De là à transmettre un sentiment comme l'allégresse, j'avoue que j'ai du mal à l'imaginer. Mais peu importe. L'idée, que je trouve belle, est exprimée : c'est par son enfant, le futur Jean, qu'Elisabeth se trouve emplie de l'Esprit Saint et reçoit la révélation de qui est celui que Marie attend. Régulièrement, au long de son évangile, Luc rappellera ce rôle essentiel que peuvent avoir les enfants, de guides vers le royaume.
Et nous le savons bien que nos enfants sont notre avenir. Nous sommes généralement prêts à beaucoup pour eux, les protéger, les choyer (sans les gâter pour autant). Mais souvent aussi, nous ne savons pas les prendre vraiment au sérieux. Nous avons du mal à penser qu'ils peuvent avoir quelque chose à nous apprendre, à nous, avec toute l'expérience que nous avons d'avance sur eux. Et pourtant ...
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