L'Esprit, déjà
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
On dirait que si Gabriel n'avait pas dit à Marie que Elisabeth était enceinte, ce n'est pas cette dernière qui en aurait parlé. Il y a deux jours, on nous disait que Elisabeth cacha sa grossesse les cinq premiers mois, et je crois qu'elle l'aurait cachée neuf mois si Marie n'était pas venue.
Mais alors, arrivant enfin à sortir d'elle-même, de son enfermement avec son histoire d'enfant attendu puis plus attendu puis arrivant alors qu'elle n'en avait plus le désir, Elisabeth rend hommage, poussée par son fils dit-elle, à celle qui est venue à elle, et reconnaît en elle celle qui porte plus grand qu'elle.
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