Partage d'évangile quotidien
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Sans les mains

Lun. 5 Septembre 2011

Luc 6, 6-11 traduction : Comparer plusieurs traductions sur le site 4evangiles.fr Lire le texte grec et sa traduction (anglaise) mot-à-mot sur le site interlinearbible.org

Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l'accuser. 

Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi, et reste debout devant tout le monde. » L'homme se leva et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de la perdre ? » 

Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends ta main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu'ils allaient faire à Jésus. 

 

 

Le bon berger, par He-Qi

 

 

voir aussi : A malins, malin et demi

Ce qui est remarquable dans cet épisode, c'est la manière dont Jésus arrive à ne pas donner prise à l'attente des scribes et des pharisiens, tout en manifestant quand même la puissance de Dieu. De fait, personne ne peut l'accuser d'avoir accompli une guérison : il n'a pas fait de geste sur la main paralysée, il n'a pas prononcé de parole attestant de la foi de son interlocuteur. N'importe qui aurait pu lui dire "d'étendre sa main".

Dans le fond, ce qui excite l'animosité des pharisiens à l'égard de Jésus, c'est le fait qu'il accomplisse des miracles. Que certains se fassent le jour du sabbat n'est qu'un prétexte auxquels ils s'accrochent parce qu'ils ne peuvent pas s'avouer simplement jaloux de sa réussite. En s'arrangeant pour que ce miracle ait lieu sans qu'on puisse le lui attribuer directement à tort, Jésus coupe l'herbe sour les pieds de ses adversaires. D'où leur fureur.

C'est finalement un service que Jésus leur rend. Ils ont le droit de ne pas adhérer à sa mission, on a le droit de ne pas tous être d'accords, mais il faut l'assumer, savoir se le dire en face. Le prétexte des actes parfois effectués par Jésus au cours d'une guérison, actes considérés comme un travail, ce qui est interdit le jour du sabbat, devait être évacué. C'est fait.

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