Vitesse supérieure
Jésus convoqua les Douze, et il leur donna pouvoir et autorité pour dominer tous les esprits mauvais et guérir les maladies ; il les envoya proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons.
Il leur dit : « N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n'ayez pas chacun une tunique de rechange.
« Si vous trouvez l'hospitalité dans une maison, restez-y ; c'est de là que vous repartirez. Et si les gens refusent de vous accueillir, sortez de la ville en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.
Répétition générale pour la mission après la Pentecôte ? Non ! A cette période de son ministère, Jésus était dans une perspective d'avénement du royaume de son vivant, et lorsqu'il prendra conscience qu'il s'achemine vers sa mort, il ne saura déjà pas quelle en sera l'issue pour lui, encore moins n'imaginera-t-il une église ou quoi que ce soit de précis sur ce que feront alors ses disciples.
Non, Jésus organise sa propre mission. Et sa manière de faire diffère vraiment de celle de son mentor, Jean-Baptiste. Jean ne bougeait presque pas, attendant que les gens viennent à lui. Jésus, lui, ne cesse de se déplacer à leur rencontre, de village en village, à travers toute la Galilée. Et comme le pays est quand même grand pour un homme seul, une fois qu'il sent les Douze suffisamment prêts, il multiplie par six son champ d'action en les envoyant comme ambassadeurs du royaume.
Témoigner, ce n'est pas d'abord parler mais être et faire. En n'emportant rien avec eux, en s'en remettant à la 'providence', les disciples témoignent, et font advenir, ce royaume qu'ils proclament : Dieu prend effectivement soin d'eux puisqu'il leur procure gîte et nourriture. Et les signes scellent le témoignage.
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