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Sam. 4 Décembre 2010

Matthieu 9, 35 - 10, 8 traduction : Comparer plusieurs traductions sur le site 4evangiles.fr Lire le texte grec et sa traduction (anglaise) mot-à-mot sur le site interlinearbible.org

Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. » 

Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité. Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, appelé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. 

Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « N'allez pas chez les païens et n'entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. » 

 

 

L'appel des disciples, par He-Qi

 

 

voir aussi : Délégation de pouvoirs

L'appel des douze, à distinguer de l'appel des disciples au sens large. Tout au long de son ministère public, Jésus appelle certaines personnes à le suivre. De nos jours encore, il lance inlassablement ce même appel. Mais l'appel des douze est d'un autre ordre.

Après avoir partagé pendant un temps la vie de Jésus, après avoir découvert le Père qu'il annonce et le message d'amour qui en découle, certains sont alors invités à répandre cette bonne nouvelle autour d'eux. C'est ce dont il est question aujourd'hui.

Les églises utilisent deux signes pour manifester ces deux vocations : le baptême et la confirmation ou chrismation. Par le baptême, nous sommes appelés à découvrir le Père à la suite de Jésus, par la confirmation ou chrismation, nous sommes appelés à faire découvrir le Père à ceux qui ne le connaissent pas encore.

Il est naturel, lorsqu'on a découvert quelque chose qui nous semble essentiel et vital, que l'on veuille le faire partager à d'autres. En ce sens, les deux signes sont inséparables. D'un autre côté, on ne peut faire découvrir que ce qu'on a déjà découvert par soi-même. C'est pourquoi il y a deux signes et non un seul. Un peu de la même manière qu'on ne peut aimer les autres que si l'on s'aime d'abord soi-même.

Nous pouvons aussi comprendre ainsi cette recommandation de ne pas aller vers les païens ni même les Samaritains, qui choque nos mentalités modernes. Au commencement du ministère de Jésus, il était normal qu'il y ait des priorités. D'abord Israël lui-même, le tour des autres pourrait venir éventuellement plus tard. Que Jésus y ait pensé ou non à ce moment importe peu.

Mais on comprend bien surtout qu'il ne saurait être question ici de se faire rétribuer. Nous sommes dans une logique de passion que l'on veut communiquer, pas de pouvoir à instaurer. De ce point de vue, la démarche chrétienne est, aujourd'hui comme hier, aux antipodes du monde dans lequel nous vivons.

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