Porte-greffe
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite :
« Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
« Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
« Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »
Nous avons trois sortes de sarments : ceux qui ne veulent pas être sur le cep, et ceux qui y sont ; et dans ceux qui y sont, il y a ceux qui portent du fruit et ceux qui n'en portent pas. Autrement dit, il ne suffit pas d'être sur le cep, encore faut-il porter du fruit. La condition pour porter du fruit, cela nous est dit à deux reprises dans ce court passage, c'est de non seulement demeurer en Jésus, mais aussi que Jésus, ou ses paroles, demeurent en nous.
Me voilà bien avancé, ai-je envie de dire. Que je demeure en Jésus, OK, ça, ça ne dépend que de moi. Mais que Jésus demeure en moi ? Alors certains de nos frères protestants ont raison, c'est Dieu qui décide, et débrouillez-vous avec ça ? Comme si Jésus pouvait ne pas souhaiter demeurer dans certains sarments !
Mais nous avons ici un excellent critère : je peux me dire et me croire chrétien, disciple de Jésus ; je peux adhérer intellectuellement et/ou sentimentalement, tant que Jésus ne transparaît pas à travers moi, je ne porte pas de fruit. Tant que d'autres ne peuvent dire : celui-ci est bien comme son maître, c'est que Jésus ne demeure pas en moi.
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