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En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade. Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. » Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que je suis sorti. »
Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.
voir aussi : Partir, déjà, Reprendre les esprits
La prière de Jésus : une de ses caractéristiques les plus inaperçues de nos jours, mais les plus surprenantes à son époque. En fait, quand Marc écrit, les premiers chrétiens se sont déjà un peu familiarisés avec cette idée. Mais de son vivant, cette habitude qu'avait Jésus était pour eux incompréhensible.
Pour les juifs contemporains de Jésus, prier était synonyme de réciter des prières. Quand ses disciples lui demandent de leur apprendre à prier, il est alors bien obligé de leur donner des paroles, celles du Notre Père. Aussi concise que possible, tout en étant profonde, cette prière les aidera à entrer dans le silence de leur cœur.
Mais on ne peut, bien sûr, imaginer que, lorsqu'il passait une nuit en prière, Jésus rabâchait continuellement des mots ! Certainement, prier n'avait-il pas du tout le même sens pour lui que pour ses coreligionnaires. On comprend qu'ils se demandaient ce qu'il pouvait bien faire, dans ces moments-là.
Ce fait à lui seul témoigne de la singularité de cet homme surgi il y a quelques deux mille ans.
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