Simples paroles
« Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne feras pas de faux serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi.
« Et tu ne jureras pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
« Quand vous dites 'oui', que ce soit un 'oui', quand vous dites 'non', que ce soit un 'non'. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. »
Le principe du serment, dans le sens d'attestation solenelle en prenant à témoin une entité jugée supérieure ou si chère qu'on n'oserait pas la tromper, sous-entend que dans notre usage habituel de la parole nous ne sommes pas gênés pour dire le contraire de ce que l'on pense. Mentir, en somme.
C'est cette logique que Jésus veut casser en interdisant les serments. C'est peut-être trop évident et trop simple pour les trop intelligents que nous sommes ? Rien que cette interdiction, "tu ne fera pas de faux serments", en dit pourtant long sur la vanité du système.
Ce qui est en cause : la banalisation de la parole. Nous sommes tellement habitués à utiliser cette capacité que nous avons, de nous exprimer par des mots, que nous ne savons plus nous émerveiller du miracle qu'ils représentent dans l'aventure de la création.
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