Tous pourris
« Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste.
« Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi, c'est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt. »
voir aussi : Faux-semblants, Loin du paradis
"vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter" : pratiquer la religion, selon les pharisiens, était effectivement devenu un tel maquis d'obligations et d'interdictions, de tels coupages de cheveux en quatre, que plus personne ne s'y retrouvait. Pour les gens simples, c'était mission impossible. Et le pire est que, du coup, comme va le dire Jésus quelques versets plus loin, toute cette complication avait pour effet de les éloigner de la foi, de la leur rendre de plus en plus étrangère.
Nous ne sommes pas éloignés de nos églises d'aujourd'hui. Leur désaffection n'est pas d'origine très différente. Ainsi que je le lisais ces jours-ci, les gens seraient plutôt favorables à cette religion qui se dit fondée sur l'amour. Mais ils savent très bien que, dans la pratique, on va surtout leur parler de péchés, au sein d'assemblées qui font des mines d'enterrement ! Allez y comprendre quelque chose ...
"vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir"
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