Nettoyage de printemps
Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth et accostèrent. Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l'on apprenait sa présence. Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
voir aussi : Foules un jour ..., Raz-de-marée
La grande lessive en Galilée : on sort des maisons tous ces infirmes, paralytiques, sourds, aveugles, qui y restent d'ordinaire cachés. On amène tout ce beau monde au plein jour, sur les places, dans les rues, au bord des routes. Et Jésus, telle la tornade blanche, nettoie tout ça, guérit, renforce, rend la vie. Ce n'est d'ailleurs même plus Jésus lui-même qui guérit, c'est désormais, littéralement, l'espoir que les gens mettent en lui, l'image de lui qui s'est construite dans l'imaginaire collectif, puisqu'il suffit de seulement toucher son vêtement.
Le fait est historiquement vraisemblable, pourvu que l'on fasse la part de l'exagération orientale. Le fait que Jésus guérissait est une certitude. Que cela ait entraîné un engouement populaire d'ample envergure est une bonne explication aux antagonismes qui le mèneront à la mort. Car il faut bien qu'il ait pu inquiéter les autorités de Jérusalem, les sadducéens, pour qu'ils l'aient fait condamner. Et l'hétérodoxie de son enseignement n'y aurait pu suffire, s'il n'avait su séduire que trois pelés et un tondu.
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