Frères avant tout
« Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.
« Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
« Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
« Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou. »
voir aussi : Education sentimentale, Frères ennemis, Conversion
Ce qui me frappe ici, c'est la supériorité déclarée définitive de la miséricorde sur la justice. Ces deux attitudes sont traditionnellement symbolisées par la main droite et la main gauche de Dieu : la main droite pour la justice et la gauche pour la miséricorde. Or il nous est dit dans ce texte que notre justice, pour se surpasser, doit se transformer en miséricorde : il ne doit plus être question de réclamer réparation pour les offenses, du moins supposées, qu'on peut nous faire. Mieux, si on a quelque chose contre nous, même à tort, nous devons obtenir la réconciliation à tout prix. Nous devons donc bien renoncer à nous appuyer sur le droit, au profit de la seule charité.
Ce qui nous aidera sur ce chemin, c'est que Dieu ne peut pas exiger de nous ce qu'il ne pratiquerait pas lui-même.
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