Partage d'évangile quotidien
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Porte-parole

Mer. 2 Mai 2012

Jean 12, 44-50 traduction : Comparer plusieurs traductions sur le site 4evangiles.fr Lire le texte grec et sa traduction (anglaise) mot-à-mot sur le site interlinearbible.org

Jésus, lui, affirmait avec force : « Celui qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé ; et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé. Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. 

« Si quelqu'un entend mes paroles et n'y reste pas fidèle, moi, je ne le jugerai pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n'accueille pas mes paroles aura un juge pour le condamner. La parole que j'ai prononcée, elle le condamnera au dernier jour. 

« Car ce que j'ai dit ne vient pas de moi : le Père lui-même, qui m'a envoyé, m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l'a dit. » 

 

 

Moïse bénit Israël, par He-Qi

 

 

voir aussi : Porte-voix, Lumière et jugement

Autre tonalité : pas de confusion, ici, entre Jésus et Dieu. Dieu dit à Jésus ce qu'il doit dire et faire, et Jésus dit et fait ce que Dieu lui a dit. Le résultat est presque le même : croire en Jésus, c'est croire en Dieu, voir Jésus, c'est voir Dieu, écouter Jésus, c'est écouter Dieu. Mais ce n'est plus parce que Jésus s'identifie à Dieu, qu'il serait Dieu lui-même, au contraire c'est parce qu'il s'efface devant Dieu. Il faut cependant reprendre le contexte du passage pour en comprendre toutes les conséquences.

Jean vient de parler de certains sadducéens qui croiraient volontiers en Jésus si les pharisiens ne l'interdisaient pas. (Cette description est anti-historique puisque, à l'époque de Jésus, c'étaient les sadducéens qui dominaient la société et les pharisiens qui faisaient le dos rond, mais peu importe.) Jean leur reproche de préférer ainsi les honneurs des hommes, préférer être bien vus des pharisiens, au détriment du seul honneur qui vaille, celui qui vient de Dieu, qu'ils obtiendraient s'ils croyaient en Jésus, puisque croire en Jésus, ce n'est pas croire en Jésus, mais croire en Dieu...

Sans que cela ne doive tourner à l'hostilité et la paranoïa, au contraire nous devons tout faire pour l'éviter, nous devons pourtant être bien conscients que tout vrai chemin spirituel passe par une certaine solitude ! Bien sûr, c'est pour trouver ensuite une communion plus authentique. D'autant plus authentique que nous l'aurons été, seul, avec nous-même.

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